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L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature ( ICCN )

ICCN

ICCN

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN en sigle, tire ses origines des années 1925 avec la création par décret royal du Parc Albert, l’actuel Parc National des Virunga. C’est le premier Parc à être créé en Afrique, dans le but de protéger plus particulièrement le gorille de montagnes. On y découvrit, par la suite, le gorille de plaine de l’est.

Sans doute en prévision de la création future des autres Parcs Nationaux, l’institut qui fut chargé de la gestion de ce premier Parc Africain pris, en 1934, le nom de l’Institut des Parcs Nationaux de Congo Belge (IPNB). Cette dénomination se concrétisa 13 ans plus tard avec l’établissement des Parcs Nationaux de la Garamba et de l’Upemba respectivement en 1938 et 1939. L’IPNB allait, dorénavant, s’occuper de trois Parcs au lieu d’un seul. Durant toute la période coloniale qui se termina en 1960, l’IPNB était géré par un Comité de Direction qui avait son siège à Bruxelles et dont les membres étaient nommés par Bruxelles.

A l’indépendance, la gestion de l’IPNB passa des mains des autorités Belges à celles Congolaises de l’époque qui, en dépit de l’impréparation et de manque de formation adéquate, assumèrent avec compétence cette lourde responsabilité et maintinrent le personnel subalterne en place et en activités. C’est alors le ministère de l’agriculture qui se chargea de la gestion des Parcs Nationaux de 1960 en 1969, en remplacement justement du défunt Comité de Direction de Bruxelles.

Durant cette période, les Parcs Nationaux de l’Est ont connu bien des événements: troubles relatifs à l’accession du pays à l’indépendance, rébellion de 1964, guerres perpétrées par les mercenaires. Malgré cette dangereuse situation, le personnel resta en service. 23 Conservateurs et gardes tombèrent d’ailleurs, armes à la main, en défendant, héroïquement les Parcs Nationaux. Exemple unique au monde ! L’histoire se répète dit-on. Aujourd’hui, en dépit de la guerre, le personnel est en place et, des gardes ont aussi péri.

Cette Institution a plusieurs fois changé de noms : IPNB en 1934, il devint Institut des Parcs Nationaux (IPNC) en 1967 et Institut National de la Conservation de la Nature (INCN) en 1972. Depuis, sa dénomination a varié en fonction de celle du pays. En 1975, Institut Zaïrois pour la Conservation de la Nature (IZCN), quand le pays devint République du Zaïre. Le Zaïre redevenu République Démocratique du Congo en 1997, l’Institut a changé de nouveau de nom pour porter celui de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature.

Cadre Juridique

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) est une entreprise publique à caractère technique et scientifique dotée d’une personnalité juridique propre et d’une autonomie de gestion financière. Il a été crée en 1975 par l’ordonnance-loi n° 75-023 du février 1975. Il est régit par la loi 78-002 du 06 janvier 1978 portant dispositions générales applicables aux Entreprises Publiques en République Démocratique du Congo.

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature,jouit d’une personnalité juridique propre et d’une autonomie financière. Il est placé sous la tutelle de deux ministères à savoir le ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature et Tourisme qui exerce la tutelle technique, et le ministère du Portefeuille qui assume la tutelle administrative et financière.

Mission

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature  en sigle ICCN, est une Entreprise Publique ayant pour mission:

  1. Assurer la protection de la faune et de la flore dans les aires protégées;
  2. Favoriser la recherche et le tourisme dans ces milieux;
  3. Gérer les stations de capture et domestication.

Vision

Elle  a pour vision d’assurer la gestion éfficace et coordonnée d’un réseau d’aires protégées pour la conservation durable de la diversité unique en espèces biologiques et écosystèmes de la République Démocratique du Congo.

Objectif global

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature a pour objectif de  Renforcer la capacité de l’ICCN à assurer la conservation et la gestion durable de la biodiversité dans le réseau des Aires Protégées de la RDC, en coopération avec les communautés locales et d’autres partenaires pour contribuer au bien-être des populations congolaises et de l’humanité entière.

Organisation

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est sous la gestion de deux organes statutaires à savoir : Le Conseil d’Administration et le Comité de Gestion. A ces deux organes, nous ajouterons aussi le collège des Commissaires aux comptes.

Le Conseil d’Administration est l’organe d’inspiration et d’orientation de la politique de l’Entreprise.  Il est composé actuellement de 10 membres à savoir : Un Président (PCA), les quatre membres du Comité de Gestion et cinq Administrateurs dont les représentants des deux Tutelles. Le Collège des Commissaires aux Comptes est composé de deux membres dont l’un est du Conseil Permanent pour la Comptabilité au Congo (CPCC) et l’autre de l’Inspection Générale des Finances.

Le Comité de Gestion est l’organe qui gère l’Entreprise au quotidien. Il coiffe trois Directions Centrales suivantes :
La Direction Administrative§
La Direction Financière§
La Direction Technique des Parcs Nationaux (qui supervise les Directions Technique, Scientifique et du Tourisme)§

Au niveau Provincial le Comité de Gestion est représenté dans quelques Provinces par des « Directions Provinciales » qui fonctionnent dans les Chef lieux des Provinces. A ce jour, Cinq Directions Provinciales sont mises en place :
• La Direction Provinciale du Nord Kivu à Goma
• La Direction Provinciale du Sud Kivu à Bukavu
• La Direction Provinciale de Katanga à Lubumbashi
• La Direction Provinciale Orientale à Kisangani
• La Direction Provinciale de l’Equateur à Mbandaka.

Toutes ces Directions Provinciales contribuent efficacement à la Gestion d’un vaste réseau d’aires protégées représentant environ 10% du territoire national (près de 215.000 km2) et constitué de Sept Parcs Nationaux, des Réserves Naturelles et des Domaines de Chasse.
Structures

La structure générale de l’Entreprise  peut être globalement schématisée comme étant une structure courte à 3 échelons clés à savoir : La Direction Générale, les Directions provinciales et les Sites.
A chacun de ces échelons, on peut théoriquement affecter les fonctions suivantes :

• La Direction Générale assure les fonctions de conception, de coordination interne et externe ainsi que de gestion centrale de l’Institut.
• Les Directions Provinciales jouent un rôle de coordination des sites et de relais de la DG vers les sites.
• Les Sites assurent les fonctions opérationnelles sur terrain.

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature est doté d’une Direction Générale chargée de coordonner l’ensemble des activités dans les Parcs Nationaux, Domaines de Chasse et Réserves de Faune répartis dans presque toutes les provinces de la République Démocratique du Congo.

La Direction Générale comprend le Secrétariat, la Cellule d’Audit, la Cellule de Coopération Internationale et Planification, le Système de Gestion de l’Information des Aires Protégées (SYGIAP) et les différentes Directions : Administrative, Financière, Technique et Scientifique.

La Station est dirigée par un Conservateur secondé par un Conservateur Assistant.
Afin de répondre aux exigences nouvelles de gestion durable et responsable des Aires Protégées de la République Démocratique du Congo, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature et ses partenaires ont mis en place une plate forme appelée « Coalition pour la Conservation au Congo » (Cococongo) avec comme objectif de renforcer les capacités de l’ICCN et les mécanismes de partenariat pour la mise en œuvre de la stratégie nationale de conservation des Aires Protégées et du plan stratégique d’action y afférent.

Au niveau du site existe un « Comité de Coordination du Site » (CoCoSi), Structure ayant pour tâches de planifier, coordonner et assurer le suivi ainsi que l’évaluation des activités du plan d’opération du site, de veiller à l’harmonie des relations entre partenaires dans le site, d’encourager les échanges d’expériences avec les autres sites, etc.

Les aires protégées abritent une grande diversité d’espèces animales, dont les invertébrés et les vertébrés, avec un taux d’endémisme élevé. La présence de cette biodiversité faunique extraordinaire est favorisée par la grande diversité des milieux. Cette faune nombreuse comprend des espèces uniques de la grande faune notamment le rhinocéros blanc du nord, la girafe africaine, le chimpanzé nain ou bonobo, l’okapi et le paon congolais. On dénombre également d’autres espèces phares telles que le gorille de montagne, le gorille de plaines de l’est, l’éléphant de forêt, l’hippopotame, le guépard, etc. Toutes ces espèces servent d’indicatrices pour la conservation et la gestion des parcs nationaux et réserves apparentées. Les oiseaux migrateurs paléarctiques hivernent nombreux notamment à l’est dans le Graben du Rift Albertin.

On compte : six espèces de mammifères endémiques qui sont : le Rhinocéros blanc du nord au Parc National de la Garamba, le Chimpanzé nain ou Bonobo au Parc National de la Salonga, l’Okapi au Virunga et dans la réserve de Faune à Okapis, le Gorille des plaines de l’est au Kahuzi-Biega et à la Maïko, la Gorille de montagne et la Genette aquatique au Parc National des Virunga ; de nombreuses espèces d’oiseaux endémiques dont le paon congolais, le hibou de Prigogine et l’Engoulevent de Prigogine dans la Réserve Naturelle d’Itombwe.

Dans cette faune des aires protégées, on trouve plusieurs espèces caractéristiques de l’Ecorégion du Bassin du Congo. Etant donné qu’elle constitue en même temps un potentiel considérable pour le pays, elle nécessite un aménagement approprié pour sa conservation durable. Il importe donc de renforcer la protection des sites pour lutter contre le braconnage et le commerce illicite de ces espèces. Les connaissances actuelles sur le statut des espèces et de leurs populations existent, pour la plupart des sites, grâce aux études, inventaires et monitoring qui ont été réalisés par l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature avec ses partenaires. Les informations exhaustives en cette matière sont disponibles dans les publications de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature et ses partenaires

La Flore

La flore des aires protégées a été beaucoup étudiée dans les parcs nationaux, sites du patrimoine mondial et certaines réserves naturelles. Une importante bibliographie documente les connaissances sur la richesse remarquable de la flore et la végétation terrestres et aquatiques des écosystèmes qui ont été identifiés ci haut.

Dans l’ensemble, il existe des espèces de forêt dense humide, des espèces orophiles de la région afro – montagnarde, des espèces xérophiles, des plantes endémiques, des plantes des marécages, etc. Des initiatives nouvelles sont en développement pour étudier et connaître la flore des nouvelles réserves. Diverses publications de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature avec ses partenaires renseignent sur l’état des connaissances de la flore et les efforts déployés.

Parcs Nationaux

L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature gère à ce jour, un patrimoine naturel et culturel constitué de: Sept parcs nationaux et 63 réserves apparentées (domaines de chasse et réserves de faune) représentant environ 9% de la superficie de la République Démocratique du Congo (± 215.000 Km²), et repartie à travers toute l’étendue du pays. Avec des spécificités fauniques et floristiques peu Communes et un pouvoir attractif immense.


Les Sept Parcs Nationaux sont : Le Parc National des Virunga , le Parc National de la Garamba , le Parc National de l’Upemba, le Parc National de Kundelungu , le Parc National de Kahuzi-Biega, le Parc National de la Salonga et enfin le Parc National de la Maiko.

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